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N°534(2024 ; mai) - 2024-05-01 - Jan Davidsz. de Heem. Roger Capron. Peinture africaine contemporaine [texte imprimé] . - 2024. Langues : Français (fre)
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SL 28057 | Arts Antiques Auctions Collect | Fascicule | ESA Saint-Luc | Beaux-Arts - Biblio | Disponible |
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Ajouter le résultat dans votre panierRombout Verhulst: un grand sculpteur méconnu / Stefan Glasbergen in Arts - Antiques - Auctions : collect, N°534(2024 ; mai) (2024-05-01)
[article]
Titre : Rombout Verhulst: un grand sculpteur méconnu Type de document : texte imprimé Auteurs : Stefan Glasbergen, Auteur Année de publication : 2024 Article en page(s) : P. 24-27 Langues : Français (fre) Catégories : Sculpture baroque -- Pays-Bas -- 17e siècle
Verhulst, Rombout (1624-1698)Index. décimale : 73(092) Sculpteurs Résumé : "TEXTE: STEFAN GLASBERGEN
Cela fera 400 ans, cette année, que Rombout Verhulst est né à Malines. Le grand public a peut-être aujourd’hui oublié cet artiste, mais il fut le plus important sculpteur de la République des Provinces-Unies, dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
Les Provinces-Unies connurent, au XVIIe siècle, une période de prospérité économique, sciences et arts alors également à leur apogée, en dépit des conflits politiques, d’esclavage et de guerre. Lorsque Rombout Verhulst naît, en 1624 à Malines, la Révolte néerlandaise bat encore son plein. La Trêve de douze ans (1609-1621) vient de s’achever, tandis que le sud des Pays-Bas est, dans sa jeunesse, le théâtre de combats acharnés entre les troupes de la République rebelle et celles de l’Empire espagnol. Il vivait déjà à Amsterdam lorsque le traité de Münster a mis fin à ce conflit, en 1648. Il vit alors la ville se développer de manière inédite. Verhulst est demeuré dans les Provinces-Unies jusqu’à la fin de ses jours et participa à trois des quatre guerres anglo-néerlandaises. La troisième (1672-1674), qui débuta durant l’année dite désastreuse, est la plus frappante. Verhulst vivait alors à La Haye et assista très probablement au lynchage et à l’assassinat des frères De Witt. Les mausolées qu’il a réalisés pour toutes sortes de héros navals morts au combat sont ainsi les témoins silencieux des guerres auxquelles l’artiste avait lui-même participé. Par le truchement de ses œuvres, il se trouvait, de toute évidence, souvent à proximité de la ligne de front. Il a conçu le monument funéraire d’Adriaan Clant, l’un des négociateurs néerlandais de la paix de Münster, et fut le principal créateur et réalisateur de monuments funéraires pour les militaires de haut rang comme Tromp et De Ruyter et se trouva, en cette qualité, en contact étroit avec les membres des États généraux qui commandaient souvent ce genre de monuments et avec les proches de ces amirautés. Il réalisa des œuvres pour le nouvel hôtel de ville du Dam, aujourd’hui Palais sur le Dam, mais aussi pour les palais du gouverneur comme le Huis ten Bosch et le palais de Soestdijk. L’histoire de Rombout Verhulst dépasse donc le cadre de ses prestations purement artistiques. C’est aussi l’histoire d’un migrant qui, dans une jeune nation déchirée par les conflits internes et externes, parvint à se hisser au plus haut sommet de son art et à s’immiscer dans les sphères les plus élevées de la République. Son parcours débute dans sa ville natale de Malines, où il fit ses études, et nous conduit vers d’autres lieux de résidence, Amsterdam, Leyde et La Haye."
in Arts - Antiques - Auctions : collect > N°534(2024 ; mai) (2024-05-01) . - P. 24-27[article] Rombout Verhulst: un grand sculpteur méconnu [texte imprimé] / Stefan Glasbergen, Auteur . - 2024 . - P. 24-27.
Langues : Français (fre)
in Arts - Antiques - Auctions : collect > N°534(2024 ; mai) (2024-05-01) . - P. 24-27
Catégories : Sculpture baroque -- Pays-Bas -- 17e siècle
Verhulst, Rombout (1624-1698)Index. décimale : 73(092) Sculpteurs Résumé : "TEXTE: STEFAN GLASBERGEN
Cela fera 400 ans, cette année, que Rombout Verhulst est né à Malines. Le grand public a peut-être aujourd’hui oublié cet artiste, mais il fut le plus important sculpteur de la République des Provinces-Unies, dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
Les Provinces-Unies connurent, au XVIIe siècle, une période de prospérité économique, sciences et arts alors également à leur apogée, en dépit des conflits politiques, d’esclavage et de guerre. Lorsque Rombout Verhulst naît, en 1624 à Malines, la Révolte néerlandaise bat encore son plein. La Trêve de douze ans (1609-1621) vient de s’achever, tandis que le sud des Pays-Bas est, dans sa jeunesse, le théâtre de combats acharnés entre les troupes de la République rebelle et celles de l’Empire espagnol. Il vivait déjà à Amsterdam lorsque le traité de Münster a mis fin à ce conflit, en 1648. Il vit alors la ville se développer de manière inédite. Verhulst est demeuré dans les Provinces-Unies jusqu’à la fin de ses jours et participa à trois des quatre guerres anglo-néerlandaises. La troisième (1672-1674), qui débuta durant l’année dite désastreuse, est la plus frappante. Verhulst vivait alors à La Haye et assista très probablement au lynchage et à l’assassinat des frères De Witt. Les mausolées qu’il a réalisés pour toutes sortes de héros navals morts au combat sont ainsi les témoins silencieux des guerres auxquelles l’artiste avait lui-même participé. Par le truchement de ses œuvres, il se trouvait, de toute évidence, souvent à proximité de la ligne de front. Il a conçu le monument funéraire d’Adriaan Clant, l’un des négociateurs néerlandais de la paix de Münster, et fut le principal créateur et réalisateur de monuments funéraires pour les militaires de haut rang comme Tromp et De Ruyter et se trouva, en cette qualité, en contact étroit avec les membres des États généraux qui commandaient souvent ce genre de monuments et avec les proches de ces amirautés. Il réalisa des œuvres pour le nouvel hôtel de ville du Dam, aujourd’hui Palais sur le Dam, mais aussi pour les palais du gouverneur comme le Huis ten Bosch et le palais de Soestdijk. L’histoire de Rombout Verhulst dépasse donc le cadre de ses prestations purement artistiques. C’est aussi l’histoire d’un migrant qui, dans une jeune nation déchirée par les conflits internes et externes, parvint à se hisser au plus haut sommet de son art et à s’immiscer dans les sphères les plus élevées de la République. Son parcours débute dans sa ville natale de Malines, où il fit ses études, et nous conduit vers d’autres lieux de résidence, Amsterdam, Leyde et La Haye."Jan Davidsz. de Heem: une somptueuse nature morte / Ewoud Mijnlieff in Arts - Antiques - Auctions : collect, N°534(2024 ; mai) (2024-05-01)
[article]
Titre : Jan Davidsz. de Heem: une somptueuse nature morte Type de document : texte imprimé Auteurs : Ewoud Mijnlieff (19..-....), Auteur Année de publication : 2024 Article en page(s) : P. 28-31 Langues : Français (fre) Catégories : Heem, Jan Davidsz. de (1606-1684)
Nature morte -- Pays-Bas -- 17e siècle
Peinture baroque -- Pays-Bas -- 17e siècleIndex. décimale : 75(092) Peintres Résumé : "On pensera peut-être d’emblée à de l’excès, voire à la gêne qui lui est associée et que l’historien anglais Simon Schama prit comme point de départ pour son ouvrage paru en français sous le titre L’Embarras de richesses (1991). Quel cadre pour ce tableau, véritable archétype de la nature morte néerlandaise du XVIIe siècle !
TEXTE: EWOUD MIJNLIEFF
Jan Davidsz de Heem (1606-1684) a vécu et travaillé dans plusieurs villes, où il séjourna longuement. Il fut l’un des nombreux artistes à ne pas avoir établi de liens avec son environnement local. Né la même année que Rembrandt, il a également travaillé quelques années dans la ville natale de ce dernier. Il est venu au monde à Utrecht, où il fut probablement apprenti chez le célèbre peintre de natures mortes florales Balthasar van der Ast. Lorsqu’il déménage à Leyde, en 1626, il y fait la connaissance d’Aletta van Weede qu’il épouse. À Leyde, il se consacre aux natures mortes monochromes, sobres variations en une ou deux teintes, représentant des livres et des instruments de musique, apparentées à maints égards aux œuvres de peintres locaux comme David Bailly (1584-1657) et Harmen Steenwijck (1612-après 1656). Environ dix ans plus tard, De Heem vint s’installer à Anvers où il devint membre de la guilde de Saint-Luc, une appartenance obligatoire pour pouvoir exercer son métier. La raison de ce déménagement demeure floue. Un an après le décès de son épouse, il se remarie avec Anna Ruckers, héritière d’une célèbre famille de facteurs d’instruments de musique. Sous l’influence de traditions locales, comme les natures mortes de Daniël Seghers ou de Frans Snyders, sa thématique se fait plus baroque et son style plus élégant. Si l’artiste a vécu essentiellement à Anvers, il se rendait régulièrement en sa ville natale d’Utrecht, par exemple entre 1667 et 1672. Après l’invasion des Français, en 1672, il s’enfuit à nouveau à Anvers où il devait vivre et continuer à travailler jusqu’à sa mort. Bien que protestant, il sut parfaitement s’intégrer dans la communauté catholique d’Anvers, ce qui ne l’empêcha pas de continuer à travailler pour des clients orangistes protestants.
NATURES MORTES MONUMENTALES
La somptueuse nature morte illustrée ici, où l’influence anversoise est nettement perceptible, possède un important pedigree, qui remonte probablement à la collection de Clemens Augustus van Beieren (1700-1761), archevêque de Cologne. Le catalogue d’enchères de cette collection, à Bonn, le 22 mai 1764, fait ainsi état ‘‘d’un grand tableau à fruits de quatre pieds six pouces de hauteur et trois pieds neuf pouces de largeur, peint par Jean de Heem’’."En ligne : https://www.collectaaa.be/fr/peinture/jan-davidsz-de-heem-une-somptueuse-nature- [...]
in Arts - Antiques - Auctions : collect > N°534(2024 ; mai) (2024-05-01) . - P. 28-31[article] Jan Davidsz. de Heem: une somptueuse nature morte [texte imprimé] / Ewoud Mijnlieff (19..-....), Auteur . - 2024 . - P. 28-31.
Langues : Français (fre)
in Arts - Antiques - Auctions : collect > N°534(2024 ; mai) (2024-05-01) . - P. 28-31
Catégories : Heem, Jan Davidsz. de (1606-1684)
Nature morte -- Pays-Bas -- 17e siècle
Peinture baroque -- Pays-Bas -- 17e siècleIndex. décimale : 75(092) Peintres Résumé : "On pensera peut-être d’emblée à de l’excès, voire à la gêne qui lui est associée et que l’historien anglais Simon Schama prit comme point de départ pour son ouvrage paru en français sous le titre L’Embarras de richesses (1991). Quel cadre pour ce tableau, véritable archétype de la nature morte néerlandaise du XVIIe siècle !
TEXTE: EWOUD MIJNLIEFF
Jan Davidsz de Heem (1606-1684) a vécu et travaillé dans plusieurs villes, où il séjourna longuement. Il fut l’un des nombreux artistes à ne pas avoir établi de liens avec son environnement local. Né la même année que Rembrandt, il a également travaillé quelques années dans la ville natale de ce dernier. Il est venu au monde à Utrecht, où il fut probablement apprenti chez le célèbre peintre de natures mortes florales Balthasar van der Ast. Lorsqu’il déménage à Leyde, en 1626, il y fait la connaissance d’Aletta van Weede qu’il épouse. À Leyde, il se consacre aux natures mortes monochromes, sobres variations en une ou deux teintes, représentant des livres et des instruments de musique, apparentées à maints égards aux œuvres de peintres locaux comme David Bailly (1584-1657) et Harmen Steenwijck (1612-après 1656). Environ dix ans plus tard, De Heem vint s’installer à Anvers où il devint membre de la guilde de Saint-Luc, une appartenance obligatoire pour pouvoir exercer son métier. La raison de ce déménagement demeure floue. Un an après le décès de son épouse, il se remarie avec Anna Ruckers, héritière d’une célèbre famille de facteurs d’instruments de musique. Sous l’influence de traditions locales, comme les natures mortes de Daniël Seghers ou de Frans Snyders, sa thématique se fait plus baroque et son style plus élégant. Si l’artiste a vécu essentiellement à Anvers, il se rendait régulièrement en sa ville natale d’Utrecht, par exemple entre 1667 et 1672. Après l’invasion des Français, en 1672, il s’enfuit à nouveau à Anvers où il devait vivre et continuer à travailler jusqu’à sa mort. Bien que protestant, il sut parfaitement s’intégrer dans la communauté catholique d’Anvers, ce qui ne l’empêcha pas de continuer à travailler pour des clients orangistes protestants.
NATURES MORTES MONUMENTALES
La somptueuse nature morte illustrée ici, où l’influence anversoise est nettement perceptible, possède un important pedigree, qui remonte probablement à la collection de Clemens Augustus van Beieren (1700-1761), archevêque de Cologne. Le catalogue d’enchères de cette collection, à Bonn, le 22 mai 1764, fait ainsi état ‘‘d’un grand tableau à fruits de quatre pieds six pouces de hauteur et trois pieds neuf pouces de largeur, peint par Jean de Heem’’."En ligne : https://www.collectaaa.be/fr/peinture/jan-davidsz-de-heem-une-somptueuse-nature- [...] 54 nuances de Black Joy : Un siècle de peinture figurative panafricaine / Gwennaëlle Gribaumont in Arts - Antiques - Auctions : collect, N°534(2024 ; mai) (2024-05-01)
[article]
Titre : 54 nuances de Black Joy : Un siècle de peinture figurative panafricaine Type de document : texte imprimé Auteurs : Gwennaëlle Gribaumont, Auteur Année de publication : 2024 Article en page(s) : P. 34-39 Langues : Français (fre) Catégories : Panafricanisme -- Peinture
Peinture figurative -- Afrique -- 20e siècle
Peinture figurative -- Afrique -- 21e siècle
Peinture figurative -- Afrique -- Expositions -- Bâle (Suisse)Index. décimale : 75 Peinture Résumé : Entre phénomène de mode et grand rattrapage bien mérité, il aura fallu attendre le XXIe siècle pour que la peinture africaine gagne ses lettres de noblesse. Surfant sur cette vague d’enthousiasme, les expositions se multiplient. Accrochage de première importance, la sélection composée par Koyo Kouoh et Tandazani Dhlakama raconte, sous le prisme de la joie, un siècle de peinture figurative noire.
TEXTE: GWENNAËLLE GRIBAUMONT
Présentée en avant-première au Zeitz MOCAA (Le Cap), l’exposition When We See Us fait escale au Kunstmuseum de Bâle. Assurant le commissariat de l’étape suisse, Maja Wismer, responsable de l’art contemporain au sein de l’institution, résume l’idée centrale : « Le concept curatorial a été pensé après des recherches approfondies et de longues conversations menées par Koyo Kouoh et son équipe. Il s’agissait de réunir un ensemble exhaustif de peintres figuratifs, à travers une sélection qui célèbre la joie et le caractère positif de ces autoreprésentations. La plus ancienne œuvre datant de 1920, le parcours couvre plus d’un siècle de peinture, offrant dès lors une perspective historique. » Reproduisant fidèlement la scénographie imaginée par Wolff Architects, l’exposition réunit plus de 200 œuvres, signées par quelque 120 artistes et issues de 74 collections privées ou publiques situées dans 26 pays. C’est dire si son contenu est kaléidoscopique. Directement inspiré de la mini-série Netflix When They See Us (2019), dans laquelle la réalisatrice Ana DuVernay accusait, le regard inondé, d’injustices les Blancs percevant continuellement les jeunes Noirs comme de potentiels criminels, le titre de cette exposition opère un changement de perspective. Koyo Kouoh : « Le ‘‘We’’, ce sont les Africains et les Afro-descendants. Cette exposition questionne comment l’expérience noire fut représentée par les Africains. » De fait, il est urgent et indispensable de montrer comment ces artistes perçoivent leur condition, mettant au centre leur perception. Et pour cause, pendant des siècles, l’homme noir fut représenté de façon singulière par les artistes occidentaux, le plaçant dans un contexte très esthétisé, violent ou servile. À présent, les artistes africains marquent une véritable rupture : après de si longues années de domination, ils écrivent enfin leur propre histoire de l’art, offrant une lecture anti-exotique. À mille lieues des traumatismes, liés notamment au colonialisme, les artistes ici réunis célèbrent avec bonheur la résilience, la puissance et la dimension politique de la ‘‘Black Joy’’.
CONVERGENCES ICONOGRAPHIQUES
Dicté par des rapprochements iconographiques, le parcours s’articule en six chapitres. Triomphe et émancipation explore le sentiment de fierté envers sa propre histoire et ses réussites, malgré l’adversité et l’oppression. Des icônes mondialement renommées, à l’instar de Chéri Chérin (Obama Revolution, 2009), s’y mêlent à des artistes encore anonymes.
in Arts - Antiques - Auctions : collect > N°534(2024 ; mai) (2024-05-01) . - P. 34-39[article] 54 nuances de Black Joy : Un siècle de peinture figurative panafricaine [texte imprimé] / Gwennaëlle Gribaumont, Auteur . - 2024 . - P. 34-39.
Langues : Français (fre)
in Arts - Antiques - Auctions : collect > N°534(2024 ; mai) (2024-05-01) . - P. 34-39
Catégories : Panafricanisme -- Peinture
Peinture figurative -- Afrique -- 20e siècle
Peinture figurative -- Afrique -- 21e siècle
Peinture figurative -- Afrique -- Expositions -- Bâle (Suisse)Index. décimale : 75 Peinture Résumé : Entre phénomène de mode et grand rattrapage bien mérité, il aura fallu attendre le XXIe siècle pour que la peinture africaine gagne ses lettres de noblesse. Surfant sur cette vague d’enthousiasme, les expositions se multiplient. Accrochage de première importance, la sélection composée par Koyo Kouoh et Tandazani Dhlakama raconte, sous le prisme de la joie, un siècle de peinture figurative noire.
TEXTE: GWENNAËLLE GRIBAUMONT
Présentée en avant-première au Zeitz MOCAA (Le Cap), l’exposition When We See Us fait escale au Kunstmuseum de Bâle. Assurant le commissariat de l’étape suisse, Maja Wismer, responsable de l’art contemporain au sein de l’institution, résume l’idée centrale : « Le concept curatorial a été pensé après des recherches approfondies et de longues conversations menées par Koyo Kouoh et son équipe. Il s’agissait de réunir un ensemble exhaustif de peintres figuratifs, à travers une sélection qui célèbre la joie et le caractère positif de ces autoreprésentations. La plus ancienne œuvre datant de 1920, le parcours couvre plus d’un siècle de peinture, offrant dès lors une perspective historique. » Reproduisant fidèlement la scénographie imaginée par Wolff Architects, l’exposition réunit plus de 200 œuvres, signées par quelque 120 artistes et issues de 74 collections privées ou publiques situées dans 26 pays. C’est dire si son contenu est kaléidoscopique. Directement inspiré de la mini-série Netflix When They See Us (2019), dans laquelle la réalisatrice Ana DuVernay accusait, le regard inondé, d’injustices les Blancs percevant continuellement les jeunes Noirs comme de potentiels criminels, le titre de cette exposition opère un changement de perspective. Koyo Kouoh : « Le ‘‘We’’, ce sont les Africains et les Afro-descendants. Cette exposition questionne comment l’expérience noire fut représentée par les Africains. » De fait, il est urgent et indispensable de montrer comment ces artistes perçoivent leur condition, mettant au centre leur perception. Et pour cause, pendant des siècles, l’homme noir fut représenté de façon singulière par les artistes occidentaux, le plaçant dans un contexte très esthétisé, violent ou servile. À présent, les artistes africains marquent une véritable rupture : après de si longues années de domination, ils écrivent enfin leur propre histoire de l’art, offrant une lecture anti-exotique. À mille lieues des traumatismes, liés notamment au colonialisme, les artistes ici réunis célèbrent avec bonheur la résilience, la puissance et la dimension politique de la ‘‘Black Joy’’.
CONVERGENCES ICONOGRAPHIQUES
Dicté par des rapprochements iconographiques, le parcours s’articule en six chapitres. Triomphe et émancipation explore le sentiment de fierté envers sa propre histoire et ses réussites, malgré l’adversité et l’oppression. Des icônes mondialement renommées, à l’instar de Chéri Chérin (Obama Revolution, 2009), s’y mêlent à des artistes encore anonymes.Roger Capron : la céramique pour tous / Christophe Dosogne in Arts - Antiques - Auctions : collect, N°534(2024 ; mai) (2024-05-01)
[article]
Titre : Roger Capron : la céramique pour tous Type de document : texte imprimé Auteurs : Christophe Dosogne, Auteur Année de publication : 2024 Article en page(s) : P. 44-47 Langues : Français (fre) Catégories : Capron, Roger (1922-2006)
Céramique -- France -- 20e siècleIndex. décimale : 7.025:738(092) Céramistes Résumé : A la faveur d’émissions d’enchères télévisées, mais aussi surtout suite au retour en grâce, dans la décoration d’intérieur, du mobilier des décennies 1960-1970, ces dernières années, le travail du céramiste français Roger Capron a vu sa cote s’envoler. Sa devise : « Faire du beau à la portée de tous ».
TEXTE: CHRISTOPHE DOSOGNE
En 1980, la carrière productive de Roger Capron, tout comme sa grande créativité, étaient récompensées par l’obtention du Grand Prix International de Céramique, lors de la Biennale de la céramique d’Art de Vallauris, en France. Toutefois, ses dernières œuvres furent, jusqu’à son décès, qualifiées de « ringardes » par une grande partie de la critique de l’époque, raison parmi d’autres qui vit les amateurs comme le grand public se détourner d’un travail qui tomba peu à peu dans l’oubli. Ainsi, tout au plus qualifiée de « cliché », voire même de « belle brocante » dans les années 1990, il fallut attendre l’an 2000 et la parution d’un article du New York Times pour voir évoluer la perception de sa production emblématique des Trente Glorieuses. Dithyrambique, le texte qualifiait la démarche de Roger Capron (1922-2006) de « celle de l’un des artisans les plus prolifiques et les plus importants du design européen d’après-guerre ». Selon l’agrégateur d’enchères Artprice, depuis 2010, son œuvre n’a cessé de s’apprécier, ainsi qu’en témoigne encore le record obtenu, en avril 2022, pour un très grand claustra, adjugé 42.000 euros par Piasa à Paris. Aujourd’hui, les créations de ce designer prolifique s’envolent généralement pour plusieurs milliers d’euros. Les vases comptent parmi les pièces particulièrement recherchées par les collectionneurs, car ils combinent à la fois une approche décorative et sculpturale, témoignant de la diversité des techniques mises en œuvre par le céramiste. Nombreuses sont également les pièces de vaisselle peinte (coupes, plats, assiettes, tasses), tandis que son mobilier, notamment ses tables, trouvent à nouveau leur place dans des intérieurs à l’esthétique Sixties et Seventies revisitée. Généralement dotées de pieds en acier, en métal laqué noir ou parfois en bois (tous étant amovibles), elles s’ornent de plaques de céramique décorée, qu’il est donc possible d’accrocher au mur, et peuvent s’adjuger jusqu’à 15.000 euros aux enchères, pour une table de salle à manger créée vers 1950. Les luminaires et autres pieds de lampe s’arrachent également en raison de leur originalité et de leur grande valeur décorative. Un exemplaire était ainsi adjugé 7.560 euros (frais inclus) par Sotheby’s Paris, en décembre 2020. Plus rares, tardives et singulières, ses sculptures d’inspiration africaines n’en sont pas moins recherchées, s’adjugeant le plus souvent pour quelques milliers d’euros.
CERAMIQUE INDUSTRIELLE
Né à Vincennes, Roger Capron s’intéresse d’abord au dessin, décidant d’étudier cette discipline à l’Ecole des Arts appliqués de Paris, entre 1938 et 1943, avant de l’enseigner à l’issue de la guerre dans le même établissement. La même année, il découvre la céramique qui le passionne.En ligne : https://www.collectaaa.be/fr/ceramique/roger-capron-la-ceramique-pour-tous/
in Arts - Antiques - Auctions : collect > N°534(2024 ; mai) (2024-05-01) . - P. 44-47[article] Roger Capron : la céramique pour tous [texte imprimé] / Christophe Dosogne, Auteur . - 2024 . - P. 44-47.
Langues : Français (fre)
in Arts - Antiques - Auctions : collect > N°534(2024 ; mai) (2024-05-01) . - P. 44-47
Catégories : Capron, Roger (1922-2006)
Céramique -- France -- 20e siècleIndex. décimale : 7.025:738(092) Céramistes Résumé : A la faveur d’émissions d’enchères télévisées, mais aussi surtout suite au retour en grâce, dans la décoration d’intérieur, du mobilier des décennies 1960-1970, ces dernières années, le travail du céramiste français Roger Capron a vu sa cote s’envoler. Sa devise : « Faire du beau à la portée de tous ».
TEXTE: CHRISTOPHE DOSOGNE
En 1980, la carrière productive de Roger Capron, tout comme sa grande créativité, étaient récompensées par l’obtention du Grand Prix International de Céramique, lors de la Biennale de la céramique d’Art de Vallauris, en France. Toutefois, ses dernières œuvres furent, jusqu’à son décès, qualifiées de « ringardes » par une grande partie de la critique de l’époque, raison parmi d’autres qui vit les amateurs comme le grand public se détourner d’un travail qui tomba peu à peu dans l’oubli. Ainsi, tout au plus qualifiée de « cliché », voire même de « belle brocante » dans les années 1990, il fallut attendre l’an 2000 et la parution d’un article du New York Times pour voir évoluer la perception de sa production emblématique des Trente Glorieuses. Dithyrambique, le texte qualifiait la démarche de Roger Capron (1922-2006) de « celle de l’un des artisans les plus prolifiques et les plus importants du design européen d’après-guerre ». Selon l’agrégateur d’enchères Artprice, depuis 2010, son œuvre n’a cessé de s’apprécier, ainsi qu’en témoigne encore le record obtenu, en avril 2022, pour un très grand claustra, adjugé 42.000 euros par Piasa à Paris. Aujourd’hui, les créations de ce designer prolifique s’envolent généralement pour plusieurs milliers d’euros. Les vases comptent parmi les pièces particulièrement recherchées par les collectionneurs, car ils combinent à la fois une approche décorative et sculpturale, témoignant de la diversité des techniques mises en œuvre par le céramiste. Nombreuses sont également les pièces de vaisselle peinte (coupes, plats, assiettes, tasses), tandis que son mobilier, notamment ses tables, trouvent à nouveau leur place dans des intérieurs à l’esthétique Sixties et Seventies revisitée. Généralement dotées de pieds en acier, en métal laqué noir ou parfois en bois (tous étant amovibles), elles s’ornent de plaques de céramique décorée, qu’il est donc possible d’accrocher au mur, et peuvent s’adjuger jusqu’à 15.000 euros aux enchères, pour une table de salle à manger créée vers 1950. Les luminaires et autres pieds de lampe s’arrachent également en raison de leur originalité et de leur grande valeur décorative. Un exemplaire était ainsi adjugé 7.560 euros (frais inclus) par Sotheby’s Paris, en décembre 2020. Plus rares, tardives et singulières, ses sculptures d’inspiration africaines n’en sont pas moins recherchées, s’adjugeant le plus souvent pour quelques milliers d’euros.
CERAMIQUE INDUSTRIELLE
Né à Vincennes, Roger Capron s’intéresse d’abord au dessin, décidant d’étudier cette discipline à l’Ecole des Arts appliqués de Paris, entre 1938 et 1943, avant de l’enseigner à l’issue de la guerre dans le même établissement. La même année, il découvre la céramique qui le passionne.En ligne : https://www.collectaaa.be/fr/ceramique/roger-capron-la-ceramique-pour-tous/ Eugeen van Mieghem: une cote plutôt terne / Christophe Dosogne in Arts - Antiques - Auctions : collect, N°534(2024 ; mai) (2024-05-01)
[article]
Titre : Eugeen van Mieghem: une cote plutôt terne Type de document : texte imprimé Auteurs : Christophe Dosogne, Auteur Année de publication : 2024 Article en page(s) : P. 52-55 Langues : Français (fre) Catégories : Pastel -- Anvers (Belgique) -- 20e siècle
Peinture -- Anvers (Belgique) -- 20e siècle
Ports -- Anvers (Belgique) -- Peinture -- 20e siècle
Réalisme social (art) -- Anvers (Belgique) -- 20e siècle
Van Mieghem, Eugeen (1875-1930)Index. décimale : 75(092) Peintres Résumé : "L’artiste réaliste anversois Eugeen van Mieghem est, aujourd’hui encore, une vedette incontestée de la métropole belge. Son style sombre et terre à terre, qui met pourtant en scène, à un siècle de distance, une actualité toujours brûlante, ne semble plus guère plaire. Analyse de sa cote, à l’occasion de la rétrospective que lui consacre le musée de Pontoise.
TEKST: CHRISTOPHE DOSOGNE"
in Arts - Antiques - Auctions : collect > N°534(2024 ; mai) (2024-05-01) . - P. 52-55[article] Eugeen van Mieghem: une cote plutôt terne [texte imprimé] / Christophe Dosogne, Auteur . - 2024 . - P. 52-55.
Langues : Français (fre)
in Arts - Antiques - Auctions : collect > N°534(2024 ; mai) (2024-05-01) . - P. 52-55
Catégories : Pastel -- Anvers (Belgique) -- 20e siècle
Peinture -- Anvers (Belgique) -- 20e siècle
Ports -- Anvers (Belgique) -- Peinture -- 20e siècle
Réalisme social (art) -- Anvers (Belgique) -- 20e siècle
Van Mieghem, Eugeen (1875-1930)Index. décimale : 75(092) Peintres Résumé : "L’artiste réaliste anversois Eugeen van Mieghem est, aujourd’hui encore, une vedette incontestée de la métropole belge. Son style sombre et terre à terre, qui met pourtant en scène, à un siècle de distance, une actualité toujours brûlante, ne semble plus guère plaire. Analyse de sa cote, à l’occasion de la rétrospective que lui consacre le musée de Pontoise.
TEKST: CHRISTOPHE DOSOGNE"Emiel Veranneman: coloré, poétique et robuste / Elien Haentjens in Arts - Antiques - Auctions : collect, N°534(2024 ; mai) (2024-05-01)
[article]
Titre : Emiel Veranneman: coloré, poétique et robuste Type de document : texte imprimé Auteurs : Elien Haentjens, Auteur Année de publication : 2024 Article en page(s) : P. 70-75 Langues : Français (fre) Catégories : Couleur en décoration intérieure -- 20e siècle
Meubles -- Design -- Gand (Belgique) -- 20e siècle
Veranneman, Emiel (1924-2004)Index. décimale : 747(092)+72(092) Architectes d'intérieur et architectes Résumé : Avec ses créations colorées, Emiel Veranneman offrit un nouveau souffle à la création mobilière flamande. Ses meubles, en édition limitée, se retrouvèrent dans les intérieurs d’amis artistes, ministres et industriels. Alors que de rares chefs-d’œuvre trouvent acquéreur pour des sommes considérables, l’œuvre n’en demeure pas moins sous-évaluée, comme celle de nombreux Belges.
TEXTE: ELIEN HAENTJENS
Avec ses créations colorées, Emiel Veranneman offrit un nouveau souffle à la création mobilière flamande. Ses meubles, en édition limitée, se retrouvèrent dans les intérieurs d’amis artistes, ministres et industriels. Alors que de rares chefs-d’œuvre trouvent acquéreur pour des sommes considérables, l’œuvre n’en demeure pas moins sous-évaluée, comme celle de nombreux Belges.
La vie d’Emiel Veranneman (1924-2004) ne fut guère ordinaire. Il travailla comme architecte d’intérieur pour le compte de riches clients dans le monde entier, dirigea une galerie d’art et conçut ses propres meubles. S’il caressa d’abord l’ambition, après ses études, de créer des meubles en série, il se heurta à une industrie rétrograde. En étroite collaboration avec un menuisier, il lançait donc des armoires en édition limitée. Pieterjan Deblauwe, collectionneur et architecte d’intérieur : « Comme il travaillait sur commande, chaque exemplaire n’a pas été véritablement produit. Il ne reste que quatre exemplaires connus à l’heure actuelle de l’armoire jaune citron, notamment dans la collection du musée du Design de Gand ». Après sa formation d’architecte à Gand, Emiel Veranneman part étudier à La Cambre à Bruxelles. Si Henry van de Velde n’y enseigne déjà plus, sa vision artistique y est toujours vivace. Il y revient régulièrement pour y examiner, entre autres, les œuvres de Veranneman. S’inspirant du célèbre adage ‘‘la forme suit la fonction’’, ce dernier invente des meubles originaux, robustes et colorés, se qualifiant d’« apprenti spirituel de Van de Velde ». En dépit de leur asymétrie apparente, ses tiroirs sont parfaitement fonctionnels. Dries Vanlandschoote, marchand de mobilier vintage : « Pour produire ces armoires ingénieuses, il travailla avec les maîtres menuisiers d’un atelier de Courtrai. Ces meubles réalisés en chêne ou frêne massif sont donc très difficiles à contrefaire. » Ces constructions robustes, aux lignes épurées, s’inscrivent dans la tradition artistique flamande. La robustesse évoque, non seulement, les traditionnels meubles malinois, mais aussi les expressionnistes flamands, tel son oncle Constant Permeke. Le critique d’art Ludo Bekkers a un jour écrit : « les meubles du même paysage primitif que celui glorifié par Permeke semblent avoir grandi » et « présentent les même traits puissants, durs et authentiques ». Veranneman parvient toujours à conférer à ses meubles une certaine légèreté, grâce à l’assemblage ingénieux des divers éléments.
NOUVELLES FORMES
L’œuvre d’Emiel Veranneman se compose en substance de trois périodes. Au début des années 1950, il remporte divers concours qui, dans le cadre du Plan Marshall, doivent encourager la mise en place d’une société de consommation moderne.En ligne : https://www.collectaaa.be/fr/design/emiel-veranneman-colore-poetique-et-robuste/
in Arts - Antiques - Auctions : collect > N°534(2024 ; mai) (2024-05-01) . - P. 70-75[article] Emiel Veranneman: coloré, poétique et robuste [texte imprimé] / Elien Haentjens, Auteur . - 2024 . - P. 70-75.
Langues : Français (fre)
in Arts - Antiques - Auctions : collect > N°534(2024 ; mai) (2024-05-01) . - P. 70-75
Catégories : Couleur en décoration intérieure -- 20e siècle
Meubles -- Design -- Gand (Belgique) -- 20e siècle
Veranneman, Emiel (1924-2004)Index. décimale : 747(092)+72(092) Architectes d'intérieur et architectes Résumé : Avec ses créations colorées, Emiel Veranneman offrit un nouveau souffle à la création mobilière flamande. Ses meubles, en édition limitée, se retrouvèrent dans les intérieurs d’amis artistes, ministres et industriels. Alors que de rares chefs-d’œuvre trouvent acquéreur pour des sommes considérables, l’œuvre n’en demeure pas moins sous-évaluée, comme celle de nombreux Belges.
TEXTE: ELIEN HAENTJENS
Avec ses créations colorées, Emiel Veranneman offrit un nouveau souffle à la création mobilière flamande. Ses meubles, en édition limitée, se retrouvèrent dans les intérieurs d’amis artistes, ministres et industriels. Alors que de rares chefs-d’œuvre trouvent acquéreur pour des sommes considérables, l’œuvre n’en demeure pas moins sous-évaluée, comme celle de nombreux Belges.
La vie d’Emiel Veranneman (1924-2004) ne fut guère ordinaire. Il travailla comme architecte d’intérieur pour le compte de riches clients dans le monde entier, dirigea une galerie d’art et conçut ses propres meubles. S’il caressa d’abord l’ambition, après ses études, de créer des meubles en série, il se heurta à une industrie rétrograde. En étroite collaboration avec un menuisier, il lançait donc des armoires en édition limitée. Pieterjan Deblauwe, collectionneur et architecte d’intérieur : « Comme il travaillait sur commande, chaque exemplaire n’a pas été véritablement produit. Il ne reste que quatre exemplaires connus à l’heure actuelle de l’armoire jaune citron, notamment dans la collection du musée du Design de Gand ». Après sa formation d’architecte à Gand, Emiel Veranneman part étudier à La Cambre à Bruxelles. Si Henry van de Velde n’y enseigne déjà plus, sa vision artistique y est toujours vivace. Il y revient régulièrement pour y examiner, entre autres, les œuvres de Veranneman. S’inspirant du célèbre adage ‘‘la forme suit la fonction’’, ce dernier invente des meubles originaux, robustes et colorés, se qualifiant d’« apprenti spirituel de Van de Velde ». En dépit de leur asymétrie apparente, ses tiroirs sont parfaitement fonctionnels. Dries Vanlandschoote, marchand de mobilier vintage : « Pour produire ces armoires ingénieuses, il travailla avec les maîtres menuisiers d’un atelier de Courtrai. Ces meubles réalisés en chêne ou frêne massif sont donc très difficiles à contrefaire. » Ces constructions robustes, aux lignes épurées, s’inscrivent dans la tradition artistique flamande. La robustesse évoque, non seulement, les traditionnels meubles malinois, mais aussi les expressionnistes flamands, tel son oncle Constant Permeke. Le critique d’art Ludo Bekkers a un jour écrit : « les meubles du même paysage primitif que celui glorifié par Permeke semblent avoir grandi » et « présentent les même traits puissants, durs et authentiques ». Veranneman parvient toujours à conférer à ses meubles une certaine légèreté, grâce à l’assemblage ingénieux des divers éléments.
NOUVELLES FORMES
L’œuvre d’Emiel Veranneman se compose en substance de trois périodes. Au début des années 1950, il remporte divers concours qui, dans le cadre du Plan Marshall, doivent encourager la mise en place d’une société de consommation moderne.En ligne : https://www.collectaaa.be/fr/design/emiel-veranneman-colore-poetique-et-robuste/