[n° ou bulletin]
Titre : |
no222:(2014:nov./déc.) - 01/11/2014 |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2014 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Arts graphiques
|
Index. décimale : |
766 Arts graphiques |
Résumé : |
Comme le rite initiatique, le moment du diplôme marque le passage entre une période vouée à l’acquisition des connaissances et une autre dédiée à leur application. Dans les sociétés primitives comme dans les écoles d’art, cette transition ne correspond pas pour autant à une cessation de l’apprentissage, dont chacun admettra qu’il a avantage à se parfaire tout au long de la vie d’adulte. Elle est une frontière entre un monde où l’expérimentation, l’erreur, la remise en cause, la destruction
sont encouragées, et un univers dans lequel la maîtrise des compétences et le contrôle de soi constituent des jalons essentiels. Chez l’apprenti chamane, il convient de se mettre en danger. L’instruction théorique traditionnelle est couplée à une pratique extatique où le délire, la transe, la maladie sont autant de moyens pour parvenir à la connaissance de soi. Plus grande sera cette déchéance, plus la force du chamane (grâce à la maîtrise qui s’ensuit) sera distinguée. Lors de la table ronde “(Comment) Faut-il enseigner le design graphique ?” organisée durant le Festival international de l’affiche et du design graphique de Chaumont, Annelys De Vet, directrice du département design au Sandberg Instituut, soulevait cette dichotomie entre instruction théorique et renaissance par la transgression. Elle proposait une vision de l’enseignement par l’infection, au cours de laquelle les étudiants doivent s’autocontaminer pour apprendre à guérir, s’immuniser et parvenir à la connaissance de soi. La sélection de diplômes issus des écoles d’art peut être regardée sous le prisme de ce parallélisme : comme autant de rites initiatiques qui permettent au jeune designer d’apporter des remèdes à ses maladies héritées de nos sociétés.
PAR CAROLINE BOUIGE & ISABELLE MOISY |
En ligne : |
http://etapes.com/etapes-222 |
[n° ou bulletin]
no222:(2014:nov./déc.) - 01/11/2014 [texte imprimé] . - 2014. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Arts graphiques
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Index. décimale : |
766 Arts graphiques |
Résumé : |
Comme le rite initiatique, le moment du diplôme marque le passage entre une période vouée à l’acquisition des connaissances et une autre dédiée à leur application. Dans les sociétés primitives comme dans les écoles d’art, cette transition ne correspond pas pour autant à une cessation de l’apprentissage, dont chacun admettra qu’il a avantage à se parfaire tout au long de la vie d’adulte. Elle est une frontière entre un monde où l’expérimentation, l’erreur, la remise en cause, la destruction
sont encouragées, et un univers dans lequel la maîtrise des compétences et le contrôle de soi constituent des jalons essentiels. Chez l’apprenti chamane, il convient de se mettre en danger. L’instruction théorique traditionnelle est couplée à une pratique extatique où le délire, la transe, la maladie sont autant de moyens pour parvenir à la connaissance de soi. Plus grande sera cette déchéance, plus la force du chamane (grâce à la maîtrise qui s’ensuit) sera distinguée. Lors de la table ronde “(Comment) Faut-il enseigner le design graphique ?” organisée durant le Festival international de l’affiche et du design graphique de Chaumont, Annelys De Vet, directrice du département design au Sandberg Instituut, soulevait cette dichotomie entre instruction théorique et renaissance par la transgression. Elle proposait une vision de l’enseignement par l’infection, au cours de laquelle les étudiants doivent s’autocontaminer pour apprendre à guérir, s’immuniser et parvenir à la connaissance de soi. La sélection de diplômes issus des écoles d’art peut être regardée sous le prisme de ce parallélisme : comme autant de rites initiatiques qui permettent au jeune designer d’apporter des remèdes à ses maladies héritées de nos sociétés.
PAR CAROLINE BOUIGE & ISABELLE MOISY |
En ligne : |
http://etapes.com/etapes-222 |
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