ESA SAINT-LUC LIEGE BIBLIOTHEQUE
ACCES COMPTE LECTEUR :
à la demande via l'adresse mail de la bibliothèque.
Catégories
Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche Interroger des sources externes
Joanna Przybyla, Christine Wilmès
Titre : Joanna Przybyla, Christine Wilmès Type de document : texte imprimé Editeur : Bruxelles : Atelier 340 Année de publication : 1992 Importance : 87 p. Présentation : ill. en noir et blanc, ill. en coul., couv. ill. en coul. Format : 29 cm ISBN/ISSN/EAN : 907138618 Langues : Français (fre) Allemand (ger) Anglais (eng) Néerlandais (nla) Catégories : Installations (art)
Installations (Art) - Expositions.
Installations (art) -- Bois
Installations (art) -- CaoutchoucIndex. décimale : 73(092) Sculpteurs Résumé :
Tout un courant de l'art du XXe siècle exprime un dynamisme conquérant qui nie la faille, la meurtrissure. Telles les compositions géométriques, toniques, aux couleurs brillantes de Jean Dewasne.
Mais depuis les agencements d'objets usés de Schwitters, depuis les matières saccagées de Tapiès, une érosion temporelle se décline dans bien des œuvres.
Les plasticiennes qui occupent les méandres de l'Atelier 340 n'utilisent pas de matériaux clinquants. Elles aussi convoquent la mémoire et son travail d'échardes, de crevasses, de fissures.
Joanna Przybyla se promène sans cesse dans les réserves forestières polonaises, dans le nord, près de la mer Baltique. Elle observe, choisit de longs fragments d'arbres disloqués par les tempêtes et organise alors un rituel de remembrement, de résurrection espérée.
Elle rassemble ces éclats ligneux avec de lourdes agrafes d'acier et compose dans l'espace une scénographie forte. Au milieu de la grande salle du 340, une rivière sylvestre coule, se fracassant contre une palissade hérissée, précédée par un tronc-colonne. Tandis que des arcs-boutants scandent l'air. On songe à un haut lieu de sève pétrifiée, à quelque temple tumultueux qui active un romantisme revisité de façon sauvage. Mais d'autres sculptures de Przybyla sont plus sobres et opposent le flux de chêne, de hêtre naturel à un matériau domestiqué, bien poli, bien calibré. Dialogue de la spontanéité vitale et de la nécessité raisonnable.
Christine Wilmès, pour sa part, explore les traces de la texture urbaine. Murs de la rue aux Laines, de la rue Masui, sols de Tokyo ...
Avec un épiderme de caoutchouc, avec une peau de cire, elle recueille les empreintes de parcelles citadines. On pourrait dire qu'elle génère une sorte d'hyperréalisme poétique. Sa «Route» est un rythme de pavés véristes, ponctué d'emblèmes de la Compagnie des eaux.
Mais cette route se froisse, se plisse et devient un long drapeau. Le trompe-l’œil chez elle dévoile sa magie illusionniste.
Et son fin bas-relief «Lomé» unit symétrie stricte et béances bien cadencées.
De plus, toute une harmonie de tons étouffés anime ses œuvres: gris multiples, ocres aux cicatrices de rouille, bleu et vert d'eau écaillés.
Christine Wilmès, dans ses matrices extrêmement souples, capte des moments éphémères de matière en gestation. Elle est l'archéologue attentive des sites humbles, négligés, et nous apprend à déceler une beauté particulière au seuil d'un délabrement.
Ces deux artistes pratiquent des prises d'espace qui délaissent le dérisoire souvent célébré en ces temps-ci. Elles nous proposent l'itinéraire de souvenance, au carrefour des passés recomposés.
Jo DustinJoanna Przybyla, Christine Wilmès [texte imprimé] . - Bruxelles : Atelier 340, 1992 . - 87 p. : ill. en noir et blanc, ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 29 cm.
ISSN : 907138618
Langues : Français (fre) Allemand (ger) Anglais (eng) Néerlandais (nla)
Catégories : Installations (art)
Installations (Art) - Expositions.
Installations (art) -- Bois
Installations (art) -- CaoutchoucIndex. décimale : 73(092) Sculpteurs Résumé :
Tout un courant de l'art du XXe siècle exprime un dynamisme conquérant qui nie la faille, la meurtrissure. Telles les compositions géométriques, toniques, aux couleurs brillantes de Jean Dewasne.
Mais depuis les agencements d'objets usés de Schwitters, depuis les matières saccagées de Tapiès, une érosion temporelle se décline dans bien des œuvres.
Les plasticiennes qui occupent les méandres de l'Atelier 340 n'utilisent pas de matériaux clinquants. Elles aussi convoquent la mémoire et son travail d'échardes, de crevasses, de fissures.
Joanna Przybyla se promène sans cesse dans les réserves forestières polonaises, dans le nord, près de la mer Baltique. Elle observe, choisit de longs fragments d'arbres disloqués par les tempêtes et organise alors un rituel de remembrement, de résurrection espérée.
Elle rassemble ces éclats ligneux avec de lourdes agrafes d'acier et compose dans l'espace une scénographie forte. Au milieu de la grande salle du 340, une rivière sylvestre coule, se fracassant contre une palissade hérissée, précédée par un tronc-colonne. Tandis que des arcs-boutants scandent l'air. On songe à un haut lieu de sève pétrifiée, à quelque temple tumultueux qui active un romantisme revisité de façon sauvage. Mais d'autres sculptures de Przybyla sont plus sobres et opposent le flux de chêne, de hêtre naturel à un matériau domestiqué, bien poli, bien calibré. Dialogue de la spontanéité vitale et de la nécessité raisonnable.
Christine Wilmès, pour sa part, explore les traces de la texture urbaine. Murs de la rue aux Laines, de la rue Masui, sols de Tokyo ...
Avec un épiderme de caoutchouc, avec une peau de cire, elle recueille les empreintes de parcelles citadines. On pourrait dire qu'elle génère une sorte d'hyperréalisme poétique. Sa «Route» est un rythme de pavés véristes, ponctué d'emblèmes de la Compagnie des eaux.
Mais cette route se froisse, se plisse et devient un long drapeau. Le trompe-l’œil chez elle dévoile sa magie illusionniste.
Et son fin bas-relief «Lomé» unit symétrie stricte et béances bien cadencées.
De plus, toute une harmonie de tons étouffés anime ses œuvres: gris multiples, ocres aux cicatrices de rouille, bleu et vert d'eau écaillés.
Christine Wilmès, dans ses matrices extrêmement souples, capte des moments éphémères de matière en gestation. Elle est l'archéologue attentive des sites humbles, négligés, et nous apprend à déceler une beauté particulière au seuil d'un délabrement.
Ces deux artistes pratiquent des prises d'espace qui délaissent le dérisoire souvent célébré en ces temps-ci. Elles nous proposent l'itinéraire de souvenance, au carrefour des passés recomposés.
Jo DustinRéservation
Réserver ce document
Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité Sl 20098 73(092) PRZYBYLA - WILMES Livre ESA Saint-Luc Beaux-Arts - Biblio Disponible