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n°21-22 (2006-2007) - 2006-01-01 - Dossier : esthétique et phénoménologie en mutation (Bulletin de La part de l'œil)
[n° ou bulletin]
Titre : n°21-22 (2006-2007) - 2006-01-01 - Dossier : esthétique et phénoménologie en mutation Type de document : texte imprimé Année de publication : 2006 Langues : Français (fre) Catégories : Art conceptuel
Didi-Huberman, Georges (1953-....)
Duchamp, Marcel (1887-1968)
Dürer, Albrecht (1471-1528)
Einstein, Carl (1885-1940)
Esthétique
Heidegger, Martin (1889-1976)
Husserl, Edmund (1859-1938)
Image (philosophie)
Jonas, Hans (1903-1993)
Kandinsky, Wassily (1866-1944)
Lacan, Jacques (1901-1981)
Logos (philosophie)
Merleau-Ponty, Maurice (1908-1961)
Minimalisme -- Dans l'art
Mondrian, Piet (1872 - 1944)
Peinture abstraite
Perception (philosophie)
Phénoménologie -- Dans l'art
Philosophie de l'art
Poésie
Psychologie de l'art
Vieira da Silva (1908-1992)Index. décimale : 7 Arts et Beaux-Arts Note de contenu : Auteur(s) : Carl Einstein, Eliane Escoubas, Jacques Garelli, Maud Hagelstein, Sébastien Laoureux, Thierry Lenain, René Lew, Danielle Lories, Lucien Massaert, Isabel Matos Dias, Chakè Matossian, Liliane Meffre, Stéphanie Ménasé, Luc Richir, Pierre Rodrigo, Holger Schmid, Rudy Steinmetz, Tristan Trémeau
Le champ de la phénoménologie est l’un des plus dynamiques tant de la recherche philosophique qu’en matière d’esthétique. Depuis la parution en 1991 du dossier de La Part de l'Œil consacré à “L’art et la phénoménologie” (volume rapidement épuisé) et la traduction dans ce cadre, par Eliane Escoubas, de la “Lettre de Husserl à Hofmannstahl”, abondamment commentée ensuite, quinze ans de travaux et de recherches justifient amplement le projet d’un nouveau bilan en cette matière. Le texte publié ici de Pierre Rodrigo résume une partie du chemin parcouru.
L’on pouvait précédemment faire le constat “d’un consensus général en phénoménologie”, depuis Mikel Dufrenne, Henri Maldiney, Jan Patocka jusqu’à Michel Henri pour soutenir une “exemplarité de l’expérience esthétique”, pour penser l’art à partir de l’assurance “d’une proximité de nature entre l’attitude phénoménologique et l’attitude esthétique”.
L’exploration du “Nachlass” (de l’œuvre posthume) et la traduction, en 2002, chez Million, du volume XXIII des Husserliana – volume abordé ici également par Rudy Steinmetz – témoignent de la volonté opiniâtre de Husserl de “se porter […] à la hauteur […] du phénomène esthétique” et de penser, tout au contraire du consensus susmentionné, “l’irréductibilité de l’esthétique à la phénoménologie”.
Pierre Rodrigo note combien “le sens du phénomène esthétique”, “ le questionnement du statut phénoménologique de l’image et de l’imagination”, “l’étrangeté du phénomène esthétique [sont devenus] pour lui [Husserl] une source de perplexité croissante”, “l’occasion d’une nécessaire remise en chantier de sa théorie”. Husserl recourt au concept de “fiction perceptive”, “sorte de simulacre délié de toute référence au modèle et à l’image-copie” pour rendre compte de “l’irréductible résistance du phénomène esthétique”.
De même Eliane Escoubas, reprenant Merleau-Ponty, montre comment un “noyau d’absence” au cœur du visible fait de l’œuvre d’art non un “aller au-delà” mais un moyen de “sortir de soi”, “d’être absent de [soi]-même”. Tant les textes de Thierry Lenain, Maud Hagelstein et Tristan Trémeau consacrés au questions soulevées par une mise en relation de l’art minimal et conceptuel avec la pensée phénoménologique que la contribution de Luc Richir reliant Emmanuel Levinas et la psychanalyse ou la recherche de René Lew proposant une lecture croisée du logos chez Heidegger et chez Lacan ou encore le travail de Danielle Lories confrontant Merleau-Ponty et Hans Jonas sont ici, parmi d’autres, des signes des mutations en cours dans le champ de l’esthétique et de la phénoménologie.
Dossier : Esthétique et phénoménologie en mutation
Rudy Steinmetz : Liminaire
Eliane Escoubas : Merleau-Ponty : le corps de l’œuvre et le principe d’utopie
Jacques Garelli : Passivité originaire et transduction poétique
Maud Hagelstein : Georges Didi-Huberman : vers une intentionnalité inversée ?
Sébastien Laoureux : Peinture “abstraite” et affectivité. L'esthétique de la phénoménologie matérielle
Thierry Lenain : Du mode d’existence de l’œuvre dans l’art conceptuel
Danielle Lories : Philosophie, image, peinture. Le monde à l’état naissant selon Merleau-Ponty et Jonas
Stéphanie Ménasé : Comment apprendre à voir d'après Le visible et l’invisible de Merleau-Ponty ?
Pierre Rodrigo : L'image, l’analogon, le simulacre : la question des “fictions perceptives” chez Husserl
Rudy Steinmetz : La conscience d'image, l’attitude esthétique et le jeu de la mimésis chez Husserl
René Lew : Ce que l’inflexion lacanienne de la psychanalyse doit à Heidegger : à propos du logos (Parain et Koyré versus Heidegger)
Tristan Trémeau : De quelques effets idéologiques. Le mythe phénoménologique dans l’art
Lucien Massaert : Mondrian in ’t Gein
Isabel Matos Dias : Entrelacs de peinture : Bibliothèques et Ateliers de Vieira da Silva
Chakè Matossian : Dürer sur l’Ararat. Ou l’Arménie comme lieu des visions prophétiques
Luc Richir : La psychanalyse à l’épreuve du désêtre
Holger Schmid : Homo natura et homo artista dans le règne de la double interprétation
Liliane Meffre : A propos de la conférence de Carl Einstein “Abrégé d’une esthétique”
Carl Einstein : Deux lettres au docteur René Allendy
Carl Einstein : Abrégé d’une esthétiqueEn ligne : http://www.lapartdeloeil.be/fr/revues_details.php?vid=19 [n° ou bulletin] n°21-22 (2006-2007) - 2006-01-01 - Dossier : esthétique et phénoménologie en mutation [texte imprimé] . - 2006.
Langues : Français (fre)
Catégories : Art conceptuel
Didi-Huberman, Georges (1953-....)
Duchamp, Marcel (1887-1968)
Dürer, Albrecht (1471-1528)
Einstein, Carl (1885-1940)
Esthétique
Heidegger, Martin (1889-1976)
Husserl, Edmund (1859-1938)
Image (philosophie)
Jonas, Hans (1903-1993)
Kandinsky, Wassily (1866-1944)
Lacan, Jacques (1901-1981)
Logos (philosophie)
Merleau-Ponty, Maurice (1908-1961)
Minimalisme -- Dans l'art
Mondrian, Piet (1872 - 1944)
Peinture abstraite
Perception (philosophie)
Phénoménologie -- Dans l'art
Philosophie de l'art
Poésie
Psychologie de l'art
Vieira da Silva (1908-1992)Index. décimale : 7 Arts et Beaux-Arts Note de contenu : Auteur(s) : Carl Einstein, Eliane Escoubas, Jacques Garelli, Maud Hagelstein, Sébastien Laoureux, Thierry Lenain, René Lew, Danielle Lories, Lucien Massaert, Isabel Matos Dias, Chakè Matossian, Liliane Meffre, Stéphanie Ménasé, Luc Richir, Pierre Rodrigo, Holger Schmid, Rudy Steinmetz, Tristan Trémeau
Le champ de la phénoménologie est l’un des plus dynamiques tant de la recherche philosophique qu’en matière d’esthétique. Depuis la parution en 1991 du dossier de La Part de l'Œil consacré à “L’art et la phénoménologie” (volume rapidement épuisé) et la traduction dans ce cadre, par Eliane Escoubas, de la “Lettre de Husserl à Hofmannstahl”, abondamment commentée ensuite, quinze ans de travaux et de recherches justifient amplement le projet d’un nouveau bilan en cette matière. Le texte publié ici de Pierre Rodrigo résume une partie du chemin parcouru.
L’on pouvait précédemment faire le constat “d’un consensus général en phénoménologie”, depuis Mikel Dufrenne, Henri Maldiney, Jan Patocka jusqu’à Michel Henri pour soutenir une “exemplarité de l’expérience esthétique”, pour penser l’art à partir de l’assurance “d’une proximité de nature entre l’attitude phénoménologique et l’attitude esthétique”.
L’exploration du “Nachlass” (de l’œuvre posthume) et la traduction, en 2002, chez Million, du volume XXIII des Husserliana – volume abordé ici également par Rudy Steinmetz – témoignent de la volonté opiniâtre de Husserl de “se porter […] à la hauteur […] du phénomène esthétique” et de penser, tout au contraire du consensus susmentionné, “l’irréductibilité de l’esthétique à la phénoménologie”.
Pierre Rodrigo note combien “le sens du phénomène esthétique”, “ le questionnement du statut phénoménologique de l’image et de l’imagination”, “l’étrangeté du phénomène esthétique [sont devenus] pour lui [Husserl] une source de perplexité croissante”, “l’occasion d’une nécessaire remise en chantier de sa théorie”. Husserl recourt au concept de “fiction perceptive”, “sorte de simulacre délié de toute référence au modèle et à l’image-copie” pour rendre compte de “l’irréductible résistance du phénomène esthétique”.
De même Eliane Escoubas, reprenant Merleau-Ponty, montre comment un “noyau d’absence” au cœur du visible fait de l’œuvre d’art non un “aller au-delà” mais un moyen de “sortir de soi”, “d’être absent de [soi]-même”. Tant les textes de Thierry Lenain, Maud Hagelstein et Tristan Trémeau consacrés au questions soulevées par une mise en relation de l’art minimal et conceptuel avec la pensée phénoménologique que la contribution de Luc Richir reliant Emmanuel Levinas et la psychanalyse ou la recherche de René Lew proposant une lecture croisée du logos chez Heidegger et chez Lacan ou encore le travail de Danielle Lories confrontant Merleau-Ponty et Hans Jonas sont ici, parmi d’autres, des signes des mutations en cours dans le champ de l’esthétique et de la phénoménologie.
Dossier : Esthétique et phénoménologie en mutation
Rudy Steinmetz : Liminaire
Eliane Escoubas : Merleau-Ponty : le corps de l’œuvre et le principe d’utopie
Jacques Garelli : Passivité originaire et transduction poétique
Maud Hagelstein : Georges Didi-Huberman : vers une intentionnalité inversée ?
Sébastien Laoureux : Peinture “abstraite” et affectivité. L'esthétique de la phénoménologie matérielle
Thierry Lenain : Du mode d’existence de l’œuvre dans l’art conceptuel
Danielle Lories : Philosophie, image, peinture. Le monde à l’état naissant selon Merleau-Ponty et Jonas
Stéphanie Ménasé : Comment apprendre à voir d'après Le visible et l’invisible de Merleau-Ponty ?
Pierre Rodrigo : L'image, l’analogon, le simulacre : la question des “fictions perceptives” chez Husserl
Rudy Steinmetz : La conscience d'image, l’attitude esthétique et le jeu de la mimésis chez Husserl
René Lew : Ce que l’inflexion lacanienne de la psychanalyse doit à Heidegger : à propos du logos (Parain et Koyré versus Heidegger)
Tristan Trémeau : De quelques effets idéologiques. Le mythe phénoménologique dans l’art
Lucien Massaert : Mondrian in ’t Gein
Isabel Matos Dias : Entrelacs de peinture : Bibliothèques et Ateliers de Vieira da Silva
Chakè Matossian : Dürer sur l’Ararat. Ou l’Arménie comme lieu des visions prophétiques
Luc Richir : La psychanalyse à l’épreuve du désêtre
Holger Schmid : Homo natura et homo artista dans le règne de la double interprétation
Liliane Meffre : A propos de la conférence de Carl Einstein “Abrégé d’une esthétique”
Carl Einstein : Deux lettres au docteur René Allendy
Carl Einstein : Abrégé d’une esthétiqueEn ligne : http://www.lapartdeloeil.be/fr/revues_details.php?vid=19 Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité SL 13752 Part de l'oeil Fascicule ESA Saint-Luc Beaux-Arts - Biblio Disponible Temps brassé / Alain Janssens
Titre : Temps brassé Type de document : texte imprimé Auteurs : Alain Janssens (1956-...), Auteur Editeur : Liège : Alain Janssens Année de publication : 2005 Importance : [120 p.] Présentation : photographies en noir et blanc Format : 16 cm Catégories : Janssens, Alain (1956-....)
Photographie -- Belgique -- 21e siècle
Photographie en noir et blanc
PoésieIndex. décimale : 77(092) Photographes Résumé :
Alain Janssens (°1956) est de ces photographes liégeois qui ont éclos et grandi dans le sillage d'une incontournable figure tutélaire, féconde et stimulante (à défaut d'être toujours amène ou mesurée), celle d'Hubert Grooteclaes. Devenu à son tour professeur d'esthétique, de studio et de portrait, il a développé au fil des années, avec rigueur et discrétion, un travail infiniment personnel, singulier et attachant. Jamais rien de bien spectaculaire dans ses sujets, pourtant: des corps et des fleurs, puis un citron sur une table, une veste posée sur les épaules d'une chaise vide, un dos nu, l'intrigante densité d'un feuillage, le museau anthracite d'un cheval qui fait irruption dans le cadre, traités avec douceur et baignés de lumière, cadrés dans de petits ou moyens tirages mats, le plus souvent carrés, d'une beauté qui fait parfois songer aux mondes infimes et infinis de Sudek. Intérêt des "choses sans nom", comme les appelle le photographe, glanées au gré de ses "humeurs" (titre d'une autre de ses séries parmi les plus remarquables) ou de la magie des circonstances...
Ce n'est probablement pas un hasard si Janssens a été remarqué et louangé très tôt par une autre grande pointure, Jean-Claude Lemagny, ex-conservateur des photographies à la Bibliothèque nationale de France et chantre immémorial du silence photographique, du mystère et de l'indicible (ennemi acharné des "bavardages" de l'image explicite, sociale ou documentaire, du "réalisme mesquin" et de la rhétorique, et qui allait influencer, orienter de façon décisive - et parfois réductrice - tout un pan de la photographie créative contemporaine vers la méditation et la contemplation).
Certes, Alain Janssens a le souci de "Regarder sans comprendre/Accéder au lieu par l'image/Non par son langage/Mais par son secret", ou considère -- de façon génialement éclairante -- qu'"une bonne image est une image qui échappe au texte, ou plus exactement (...) qui est en avance sur le texte". Mais cette opacité n'est qu'une partie de sa démarche et, précisément, le texte lui est par ailleurs indispensable; en plus de décrire il a besoin d'écrire, et d'une manière qui ne fait que souligner son attention au réel, à ce qui l'entoure, au monde vibrant: inégaux mais instructifs, ses petits fragments ont la fulgurance du haïku, phrases nominales énoncées de manière presque impersonnelle, à la troisième personne, et pourtant subjectives, et qui tentent de saisir l'impossible cœur des choses dans l'instant même de la perception, de la captation et de la création.
La puissance de suggestion de ses photographies se double de celle du langage, l'animisme de ses compositions ("photographier du vivant dans l'inerte") se superpose au frémissement de la parole choisie. L'entreprise est démesurée, c'est la quête d'un absolu à portée de main, et modeste à la fois, avec pour tout souci la justesse du regard et l'écoute des résonances profondes. Loin d'être gratuit, le flou est ici précieux et pour ainsi dire précis. Et l'univers tactile et lumineux d'Alain Janssens, d'emblée, vous séduit, fascine, enivre… (…).
Extrait d’un article d’Emmanuel d'Autreppe paru dans «L'Art Même», 2e trimestre 2005.Temps brassé [texte imprimé] / Alain Janssens (1956-...), Auteur . - Liège : Alain Janssens, 2005 . - [120 p.] : photographies en noir et blanc ; 16 cm.
Catégories : Janssens, Alain (1956-....)
Photographie -- Belgique -- 21e siècle
Photographie en noir et blanc
PoésieIndex. décimale : 77(092) Photographes Résumé :
Alain Janssens (°1956) est de ces photographes liégeois qui ont éclos et grandi dans le sillage d'une incontournable figure tutélaire, féconde et stimulante (à défaut d'être toujours amène ou mesurée), celle d'Hubert Grooteclaes. Devenu à son tour professeur d'esthétique, de studio et de portrait, il a développé au fil des années, avec rigueur et discrétion, un travail infiniment personnel, singulier et attachant. Jamais rien de bien spectaculaire dans ses sujets, pourtant: des corps et des fleurs, puis un citron sur une table, une veste posée sur les épaules d'une chaise vide, un dos nu, l'intrigante densité d'un feuillage, le museau anthracite d'un cheval qui fait irruption dans le cadre, traités avec douceur et baignés de lumière, cadrés dans de petits ou moyens tirages mats, le plus souvent carrés, d'une beauté qui fait parfois songer aux mondes infimes et infinis de Sudek. Intérêt des "choses sans nom", comme les appelle le photographe, glanées au gré de ses "humeurs" (titre d'une autre de ses séries parmi les plus remarquables) ou de la magie des circonstances...
Ce n'est probablement pas un hasard si Janssens a été remarqué et louangé très tôt par une autre grande pointure, Jean-Claude Lemagny, ex-conservateur des photographies à la Bibliothèque nationale de France et chantre immémorial du silence photographique, du mystère et de l'indicible (ennemi acharné des "bavardages" de l'image explicite, sociale ou documentaire, du "réalisme mesquin" et de la rhétorique, et qui allait influencer, orienter de façon décisive - et parfois réductrice - tout un pan de la photographie créative contemporaine vers la méditation et la contemplation).
Certes, Alain Janssens a le souci de "Regarder sans comprendre/Accéder au lieu par l'image/Non par son langage/Mais par son secret", ou considère -- de façon génialement éclairante -- qu'"une bonne image est une image qui échappe au texte, ou plus exactement (...) qui est en avance sur le texte". Mais cette opacité n'est qu'une partie de sa démarche et, précisément, le texte lui est par ailleurs indispensable; en plus de décrire il a besoin d'écrire, et d'une manière qui ne fait que souligner son attention au réel, à ce qui l'entoure, au monde vibrant: inégaux mais instructifs, ses petits fragments ont la fulgurance du haïku, phrases nominales énoncées de manière presque impersonnelle, à la troisième personne, et pourtant subjectives, et qui tentent de saisir l'impossible cœur des choses dans l'instant même de la perception, de la captation et de la création.
La puissance de suggestion de ses photographies se double de celle du langage, l'animisme de ses compositions ("photographier du vivant dans l'inerte") se superpose au frémissement de la parole choisie. L'entreprise est démesurée, c'est la quête d'un absolu à portée de main, et modeste à la fois, avec pour tout souci la justesse du regard et l'écoute des résonances profondes. Loin d'être gratuit, le flou est ici précieux et pour ainsi dire précis. Et l'univers tactile et lumineux d'Alain Janssens, d'emblée, vous séduit, fascine, enivre… (…).
Extrait d’un article d’Emmanuel d'Autreppe paru dans «L'Art Même», 2e trimestre 2005.Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité SL 13043 77(092) JANSSENS Livre ESA Saint-Luc Beaux-Arts - Biblio Disponible