Titre : |
Le château |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Olivier Deprez (1966-....), Auteur ; Franz Kafka (1883-1924), Auteur |
Editeur : |
Bruxelles : FRMK |
Année de publication : |
[2003] |
Collection : |
Amphigouri |
Importance : |
222 p. |
Présentation : |
ill. en noir et blanc, couv. ill. en coul. |
Format : |
27 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-930204-01-7 |
Prix : |
32 EUR |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Deprez, Olivier (1966-....) Kafka, Franz (1883-1924) Photogravure -- Bandes dessinées
|
Index. décimale : |
741.5(092) Auteurs de BD |
Résumé : |
Un homme qui se prétend géomètre arrive un soir dans le domaine de l'improbable comte West-West. Personne dans le village ne reconnaît la légitimité de sa mission. K. va donc errer d'un lieu à l'autre en quête de cette légitimité inaccessible, aussi inaccessible que la route qui mène au château.
Mais cette errance n’est peut-être qu’un moyen pour montrer autre chose. La matière qui génère le récit, qui le parasite aussi bien donne à l’errance un caractère d’incertitude ; l’image refuse la forme ou c’est la forme qui tout simplement se refuse à l’image.
Le récit avance et s’autodétruit, s’autodétruit au fur et à mesure qu’il avance s’affirmant autant si pas plus comme un piétinement réitéré. Jamais le Château n’apparaît vraiment, jamais K. ne rencontre Klamm, l’intermédiaire mystérieux et bureaucratique de l’administration du Château.
Aller vers le Château, c’est s’égarer à coup sûr. Ouvrir les pages du livre revient à risquer de se perdre dans la matière noire et saccagée. Le livre se refuse à l’instar du Château.
Hypothèse plus radicale encore, c’est l’œuvre et le souci de faire œuvre qui se refuse. L’impossibilité prend des proportions énormes. Se rendre d’un point x à un point y devient une exigence outrancière. Le décor tient plus de la cabane que du palais.
Là ne règne que l’hostilité la plus totale. On touche aux limites du sens social et de l’humain. Toute joliesse qui pourrait faire passer la pilule amère de cette révélation proprement néantisante a été écartée pour ne laisser apparaître que la rugosité de la chose.
La chose et ce qu’est la chose, rien de plus rien de moins. Alors intervient le comique de la chose précisément, car K. demeure insensible à la révélation néantisante du Château, il s’en contrefiche, lui, ce qu’il veut, c’est se rendre au Château pour éclaircir son problème administratif. K. tourne allègrement le dos au langage du Château, il n’y entend rien et ne veut rien entendre d’autre que son langage à lui.
Le Château est aussi le récit d’un malentendu. Le courant ne passe plus, le sens s’est refermé sur lui-même et sera désormais inaccessible. A ce jour, nous errons toujours dans le domaine du Château. |
Le château [texte imprimé] / Olivier Deprez (1966-....), Auteur ; Franz Kafka (1883-1924), Auteur . - Bruxelles : FRMK, [2003] . - 222 p. : ill. en noir et blanc, couv. ill. en coul. ; 27 cm. - ( Amphigouri) . ISBN : 978-2-930204-01-7 : 32 EUR Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Deprez, Olivier (1966-....) Kafka, Franz (1883-1924) Photogravure -- Bandes dessinées
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Index. décimale : |
741.5(092) Auteurs de BD |
Résumé : |
Un homme qui se prétend géomètre arrive un soir dans le domaine de l'improbable comte West-West. Personne dans le village ne reconnaît la légitimité de sa mission. K. va donc errer d'un lieu à l'autre en quête de cette légitimité inaccessible, aussi inaccessible que la route qui mène au château.
Mais cette errance n’est peut-être qu’un moyen pour montrer autre chose. La matière qui génère le récit, qui le parasite aussi bien donne à l’errance un caractère d’incertitude ; l’image refuse la forme ou c’est la forme qui tout simplement se refuse à l’image.
Le récit avance et s’autodétruit, s’autodétruit au fur et à mesure qu’il avance s’affirmant autant si pas plus comme un piétinement réitéré. Jamais le Château n’apparaît vraiment, jamais K. ne rencontre Klamm, l’intermédiaire mystérieux et bureaucratique de l’administration du Château.
Aller vers le Château, c’est s’égarer à coup sûr. Ouvrir les pages du livre revient à risquer de se perdre dans la matière noire et saccagée. Le livre se refuse à l’instar du Château.
Hypothèse plus radicale encore, c’est l’œuvre et le souci de faire œuvre qui se refuse. L’impossibilité prend des proportions énormes. Se rendre d’un point x à un point y devient une exigence outrancière. Le décor tient plus de la cabane que du palais.
Là ne règne que l’hostilité la plus totale. On touche aux limites du sens social et de l’humain. Toute joliesse qui pourrait faire passer la pilule amère de cette révélation proprement néantisante a été écartée pour ne laisser apparaître que la rugosité de la chose.
La chose et ce qu’est la chose, rien de plus rien de moins. Alors intervient le comique de la chose précisément, car K. demeure insensible à la révélation néantisante du Château, il s’en contrefiche, lui, ce qu’il veut, c’est se rendre au Château pour éclaircir son problème administratif. K. tourne allègrement le dos au langage du Château, il n’y entend rien et ne veut rien entendre d’autre que son langage à lui.
Le Château est aussi le récit d’un malentendu. Le courant ne passe plus, le sens s’est refermé sur lui-même et sera désormais inaccessible. A ce jour, nous errons toujours dans le domaine du Château. |
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